http://www.journaldemontreal.com/2012/06/07/un-lien-entre-la-cruaute-animale-et-les-actes-de-violenceQui n’a pas entendu parler de Luka Rocco Magnotta, ce criminel abject ? Saviez-vous qu’avant de tuer et de démembrer un être humain, on dit qu’il aurait d’abord commencé sa « carrière » de criminel violent en donnant à manger des chatons vivants à un serpent. Saviez-vous qu’il existe un lien entre la cruauté animale et la criminalité ?
En fait, la cruauté animale et la violence humaine sont étroitement associées. D’ailleurs, il semblerait que presque tous les criminels violents et les tueurs en série ont une histoire préalable de violence envers les animaux. Des tueurs en série comme Paul Bernardo, Ted Bundy et bien d’autres auraient tous un lourd passé de cruauté animale.
Selon Robert K. Ressler du FBI, ces personnages inquiétants commencent souvent leurs « expériences » avec des animaux. Selon des données de profilage au FBI, 36 % d’entre eux auraient torturé ou tué des animaux lorsqu’enfant et 46 % d’entre eux lorsqu’adolescent.
Ces enfants qui maltraitent les animaux
Et là de me faire répondre par mes amis et collèges : « Oui, mais moi, quand j’étais jeune, j’ai déjà démembré des têtards, car je ne comprenais pas pourquoi certains avaient des pattes et d’autres non. Aujourd’hui, je suis vétérinaire et non criminel » ; « Moi, j’arrachais les pattes des araignées bananes » ; « Oui, mais moi, j’ai déjà fait fumer des grenouilles quand j’étais jeune et je ne suis pas criminel pour autant ! »
Certains se reconnaissent peut-être dans ces histoires particulières d’enfance et ne sont pas pour autant devenus de dangereux criminels. Par ailleurs, il faut tout de même avoir l’œil ouvert et la puce à l’oreille lorsqu’un enfant maltraite des animaux. Oui, la violence envers les animaux est parfois un indicateur de violence future. Ceux qui maltraitent des animaux auraient cinq fois plus de chances de commettre des actes violents envers des humains.
Selon Kathleen M. Quinn, les enfants qui maltraitent des animaux démontrent le premier indice, ainsi que l’indice le plus fiable, de comportement violent. De même, la violence envers les animaux est souvent un indicateur de violence familiale, d’abus ou de négligence envers les enfants.
Violence envers les animaux et violence familiale
Voici d’autres faits qui pourront vous faire réfléchir sur ce triste sujet :
• Les gens qui violentent des animaux sont aussi souvent responsables de violence familiale.
• Les enfants qui violentent des animaux ont tendance à être également des victimes ou, encore, ont été témoins de violence et ont appris à se comporter agressivement envers les autres personnes et les animaux.
• Les gens qui maltraitent des animaux sont cinq fois plus susceptibles de commettre des crimes violents contre des personnes.
• Presque tous les auteurs de mauvais traitements envers des animaux ont été des victimes ou témoins de violence dans leur enfance.
• La violence envers les animaux et celle faite aux humains sont indissociables et si elles ne sont pas traitées en tant que le cycle interconnecté de la violence, ceci ne fera que continuer à empoisonner notre société de génération en génération.
Trois catégories d’abus ou de maltraitance envers les animaux
Selon le NSPCC (National society for the prevention of cruelty to children), il existe trios catégories ou types d’abus envers les animaux.
Les voici :
• L’abus physique : l’animal est blessé physiquement (blessé, brûlé, noyé, étranglé, jeté, etc.)
• L’abus sexuel : l’animal est utilisé d’une façon ou d’une autre pour une gratification sexuelle.
• La négligence : l’animal ne reçoit pas les soins nécessaires (soins vétérinaires, toilettage, compagnonnage) et ses besoins primaires (manger, boire, être hébergé, etc.) ne sont pas respectés.