Les chats modulent leurs ronronnements pour parvenir à leurs finsLONDRES (AFP) - Les chats ont mis au point des techniques subtiles de
ronronnement jouant sur la psychologie de leur maître pour leur
soutirer ce qu'ils désirent, selon une étude menée par des chercheurs
britanniques et publiée mardi.
Lorsqu'ils
réclament quelque chose, généralement de la nourriture, les chats
domestiques ajoutent à leur ronronnement habituel un son à plus haute
fréquence évoquant un miaulement ou un appel à l'aide. Ce "ronronnement
de sollicitation" déclenche chez l'être humain un instinct parental qui
permet souvent au félidé de parvenir à ses fins sans risquer d'énerver
son maître par un miaulement en bonne et due forme, selon les
chercheurs.
La responsable de ces recherches, le Dr Karen McComb, de
l'université du Sussex (sud de l'Angleterre), a expliqué qu'elle avait
eu l'idée de cette étude parce que son propre chat, Pepo, la réveillait
régulièrement le matin pour réclamer de la nourriture.
"Je me demandais pourquoi ce ronronnement était si désagréable et si
difficile à ignorer", a-t-elle expliqué. "En parlant avec d'autres
possesseurs de chats, je me suis rendue compte que d'autres chats
manifestaient un comportement similaire".
Mme McComb a testé les réactions humaines aux deux types de
ronronnement, celui manifestant une pure satisfaction et celui
"sollicitant" nourriture ou attention. L'université du Sussex a
d'ailleurs mis en ligne sur son site internet des exemples de ces deux
catégories.
"Lorsqu'on a fait écouter à des humains des ronronnements de chats
réclamant de la nourriture au même volume que des ronronnements ne
réclamant rien, même les gens n'ayant aucune expérience des chats ont
jugé les ronronnements de sollicitation plus pressants et moins
agréables", selon l'auteur de l'étude, dont les conclusions sont
publiées dans la revue spécialisée Current biology.
Apparemment, cette astuce du ronronnement de détresse ne fonctionne
que pour les chats vivant seuls avec un maître. Ceux vivant dans des
familles sont tout de même obligés de recourir aux bons vieux
miaulements pour faire entendre leurs desiderata, selon l'étude.
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